Soulager une douleur aux cervicales
Les vertèbres du cou peuvent parfois faire souffrir : entre 30 et 50% des Français seraient concernés par ce type de douleur. La cervicalgie est non seulement fréquente mais elle perturbe le quotidien des personnes qu’elle affecte. Zoom sur ce mal aux cervicales qui peut (heureusement) être apaisé voire évité.
Les conséquences de la cervicalgie
Bien que sans gravité et pouvant être calmée sans soins, avec du repos et de la patience, cette douleur fait néanmoins souffrir. Les récidives ne sont pas rares : il faut donc prendre ces symptômes au sérieux. La colonne vertébrale comporte sept vertèbres cervicales dont les plus hautes sont nommées « atlas » et « axis ». Ces éléments osseux ont pour rôle de maintenir la tête.
Elles la portent et permettent sa mobilité latéralement et de haut en bas. Ces vertèbres ont donc une grande flexibilité. Or cette capacité est parfois contrainte par diverses formes de douleurs affectant les cervicales. Le fameux torticolis est causé par une contracture du muscle sterno-cléido-mastoïdien. Il en résulte une gêne et même une raideur du cou plutôt douloureuse.
Moins connue, l’arthrose cervicale (ou cervicarthrose) concerne le plus souvent des personnes qui ont cinquante ans ou plus. Elle correspond à une érosion des disques intervertébraux, avec des altérations osseuses le cas échéant. Enfin, il existe aussi des entorses cervicales. Celles-ci surviennent en cas de distorsion des ligaments reliant les cervicales entre elles. Une entorse cervicale survient après un choc intense. Toutes ces cervicalgies sont douloureuses, à des degrés variés.
Des douleurs souvent très invalidantes
Il est possible de se réveiller la matin avec une « simple » douleur à la nuque parce que l’on a dormi dans une position inadaptée. Cela peut également arriver aux personnes penchées des heures durant sur leur bureau. Le stress constitue aussi un facteur de risque. Le port de charges lourdes est une autre cause potentielle de développer un trouble cervical. Le vieillissement naturel de l’organisme augmente également les probabilités d’avoir mal au niveau du cou.
Dans le cas d’une arthrose cervicale, la douleur est particulièrement aiguë. Certains patients ont le cou complètement bloqué, ce qui bien sûr rend le quotidien très difficile. Les trajets en voiture sont risqués si l’on ne peut pas tourner la tête avec facilité. Porter ses sacs de commissions, se saisir d’objets est tout aussi malaisé. Au pire, les personnes touchées ressentent en plus des céphalées, une grande fatigue ainsi que des douleurs qui irradient jusqu’aux bras voire aux mains.
En pareil cas, la tentation est grande de recourir à des anti-douleurs pour apaiser ses maux. En général, des anti-inflammatoires non-stéroïdiens sont prescrits, accompagnés d’une mise au repos. Cependant, la réponse médicamenteuse ne convient pas forcément à certains patients car des contre-indications existent.
Les bienfaits d’une approche holistique
La thérapie pratiquée en consultation chez un ostéopathe peut intervenir en complément d’un traitement médicamenteux ou le remplacer pour les cas bénins. Ainsi la convalescence sera écourtée et les récidives évitées. Si le patient n’a pas subi de traumatisme cervical, l’ostéopathe va rechercher les autres causes possibles.
Il interroge la personne en souffrance afin de connaître ses habitudes de vie, les sports qu’elle pratique ou ses activités sortant de l’ordinaire. Cette consultation chez un ostéopathe sert à adapter le traitement en fonction de l’origine du mal. Les réponses à ses questions lui permettent de tester manuellement les parties du corps qui entravent la souplesse des cervicales. Le thérapeute va agir sur elles mais également sur certains organes qui contribuent à ce dysfonctionnement.
Il s’occupe en plus des tissus et des muscles de la zone concernée qui peuvent eux aussi engendrer des douleurs. Par ailleurs, l’ostéopathe veille à recréer l’équilibre global du corps du patient. Cette condition est indispensable pour garantir le rétablissement complet de la personne qu’il soigne. De cette manière, le thérapeute fait non seulement disparaître la douleur au niveau des vertèbres mais il assure un soulagement durable au patient.
L’intérêt d’une stratégie de prévention
Hormis les entorses cervicales qui sont dues à un choc imprévisible du type « coup du lapin », les douleurs ressenties au niveau de ces vertèbres sont évitables. L’ostéopathie agit en effet à titre préventif en plus d’être un excellent moyen d’apaiser des lésions musculaires et osseuses douloureuses.
Selon la cause qui rend les vertèbres du cou peu mobiles, un ostéopathe donne de bons conseils pour ne pas subir à nouveau cette situation. Il peut s’agir d’un changement d’oreiller, de matelas ou bien de réorganiser son espace de travail. Les étirements sont également bénéfiques, à ce titre le thérapeute les recommande aussi. Ces exercices permettent en effet de conserver une mobilité optimale de son cou à long terme.
En optant pour l’ostéopathie, les patients profitent d’une thérapie douce capable de limiter voire d’éliminer le recours aux médicaments antalgiques. Ce point est particulièrement intéressant pour les seniors qui prennent souvent des traitements conséquents pour soigner des pathologies chroniques.