La névralgie d’Arnold traitée par l’ostéopathie

Des picotements dans la nuque ? Une douleur dans le coup ? La lumière naturelle devient trop lumineuse ? Vous souffrez peut-être de la névralgie d’Arnold. Cette pathologie est connue des ostéopathes et ces derniers peuvent vous accompagner dans son traitement. On vous explique tout cela.

La névralgie d’Arnold, que l’on connait aussi sous le nom de névralgie occipitale ou encore d’Arnoldite, est un syndrome douloureux de la région occipitale, de la nuque à l’arrière de la tête.

Quelles sont les causes de cette névralgie ?

Comme toutes les névralgies, la sciatique étant une névralgie, la névralgie d’Arnold est causée par une inflammation ou la compression du nerf occipital majeur ou mineur. L’inflammation est généralement causée par des contractures musculaires chroniques du muscle trapèze, du muscle sterno-cléido-mastoïdien ou du muscle sous-occipitale (cou), par exemple. D’une manière générale, tous les muscles de la région cervicale, qui appuient sur ce nerf, peuvent causer cette inflammation. Quant à la compression du nerf, elle est aggravée par l’inclinaison de la tête ou l’appui sur l’oreiller. La mobilité du cou en est réduite.

Souvent, la pathologie apparaît de façon aiguë après un coup du lapin, suite à un accident de la circulation ou à un coup violent à la tête ou au cou, ou alors suite à une surcharge musculaire maintenue dans le temps, des positions prolongées, typiquement quotidiennement au travail devant un écran d’ordinateur, etc…

Une autre cause peut-être le durcissement des tissus et des muscles de l’occiput dû à l’artériosclérose ou à l’ostéoarthrose. Le stress est une autre cause majeure de névralgie occipitale. Enfin, d’autres raisons peuvent être des tumeurs, des hernies, des infections, le diabète, autrement plus complexes à solutionner.

Quels sont les symptômes associés à cette pathologie ?

La névralgie d’Arnold provoque des douleurs et/ou des engourdissements dans la nuque et à l’arrière de la tête. On peut également ressentir des paresthésies, sorte de picotements, un peu comme lors d’une sciatique, mais au niveau de la tête. Ces douleurs, qui peuvent être intenses, sous forme de crise de quelques minutes, avec des moments aigus et brulants, peuvent s’étendre derrière l’oreille, vers ou derrière le front et les yeux, avec une sensibilité toute particulière à la lumière. Le cuir chevelu devient également plus sensible et les mouvements du cou sont limités.

La description associée est généralement une vive douleur électrique qui part de l’arrière du crâne jusqu’à derrière l’oreille mais qui peut aussi se prolonger jusqu’à l’avant du crâne.

Douleur à la nuque

L’ostéopathie comme traitement

L’ostéopathie est très appropriée pour traiter cette pathologie. Même si le praticien a généralement une approche holistique, ici, les zones à traiter sont clairement identifiées. Une séance pourra commencer par une décompression manuelle du nerf. Un traitement du cou est ensuite effectué, au niveau des muscles et des vertèbres. L’ostéopathie crânienne trouvera également sa place avec un traitement occipital et temporel. Les étirements et la chaleur dans la région sont quelques-unes des choses que clairement recommandées de faire à la maison pour soulager la douleur, bien qu’il soit très recommandé de la traiter avec un professionnel. Une ou deux séances suffisent généralement à résoudre le problème.

Néanmoins, il reste essentiel de trouver la cause principale de l’inflammation. Le stress ? Un traumatisme ? Une mauvaise posture ? Le but étant de donner une solution à cette cause pour éviter les récidives.

Quelques recommandations

Comme évoqué plus, il est conseillé d’appliquer de la chaleur sur l’ensemble des muscles sollicités, plusieurs fois par jour, pendant 10 minutes. Les étirements de la zone du cou sont également conseillés

L’ostéopathie, en complément des autres thérapies

Il arrive que l’ostéopathie seule ne suffise pas à résoudre le problème. Une rééducation, au niveau du rachis cervical, chez un kinésithérapeute peut s’avérer être un bon complément.

Il existe également des solutions médicamenteuses complémentaires au traitement de votre ostéopathe.

Enfin, comme évoqué plus haut, il peut arriver que les causes de cette névralgie soient autrement plus complexes, avec des tumeurs, des hernies, etc. Dans ces cas-là, on peut envisager une chirurgie, en dernier recours.

Traitement ostéopathique de l’entorse de la cheville

Une entorse de cheville est l’une des blessures les plus courantes, et pourtant on a toujours quelqu’un qui nous parle des problèmes de cheville causés par une entorse mal guérie ou des personnes qui, après avoir subi une entorse, commencent à avoir des entorses répétées.

C’est peut-être parce qu’on n’a pas accordé assez d’importance à cette pathologie. Car une fois le ligament endommagé récupéré, le problème est souvent considéré comme résolu. Cependant, une entorse à la cheville peut être la cause de nombreux problèmes ultérieurs si elle n’est pas bien soignée.

Entorse externe de le cheville

Lorsque nous parlons d’entorse de cheville, nous faisons généralement allusion à l’entorse externe de cheville, car c’est la plus courante. Il s’agit d’une lésion du ligament externe latéral de la cheville dans laquelle la capsule articulaire et les muscles péroniers sont également touchés. Elle est produite par un mouvement forcé d’inversion du pied qui affecte un ou plusieurs des trois faisceaux qui composent le ligament latéral externe. Il y a un gonflement autour de l’articulation et un hématome.

On parle de trois degrés d’entorse. Au premier degré, il y a une distension du ligament atteint, au deuxième degré une rupture partielle du ligament et au troisième degré une rupture complète du ligament (une chirurgie peut être nécessaire).

Vue ostéopathique des dysfonctionnements mécaniques de l’entorse de la cheville

En plus de l’atteinte ligamentaire, les dysfonctionnements mécaniques les plus courants sont :

  • Dysfonctionnement somatique dans la compression tibio-tarsienne.
  • Dysfonctionnement somatique de l’astragale antérieur ou du tibia antérieur qui limite la flexion dorsale de la cheville.
  • Dysfonctionnement somatique de l’articulation péronéo tibiale supérieure postérieure.
  • Dysfonctionnement de l’articulation péronéo tibiale inférieure.
  • Dysfonctionnement somatique calcanéen interne.
  • Dysfonctionnement somatique dans l’infériorité du couple cuboïde/scaphoïde.

Tous ces dysfonctionnements sont de petites discordances entre les os du pied qui provoquent des blocages articulaires et ont des conséquences diverses s’ils ne sont pas résolus (même si le ligament s’est remis sans problème). Ils ne sont généralement pas très importants pour la médecine orthodoxe, mais les ostéopathes savent qu’il est vital de les traiter pour qu’à l’avenir il n’y ait plus d’entorses à répétition, d’entorses mal soignées, des problèmes aux genoux, aux hanches voire dans le dos car le pied est un capteur postural.

De plus, la rééducation par la proprioception de la cheville est essentielle pour prévenir les rechutes. Nous pouvons définir la proprioception comme la capacité du corps à localiser la position de nos articulations et de nos muscles afin de maintenir l’équilibre du corps. Il doit être rétabli par des exercices et des traitements spécifiques.

Traitement

Il est essentiel de bien traiter une entorse de cheville car si les dysfonctionnements mécaniques du pied ne sont pas relâchés, des symptômes peuvent apparaître à distance (ex : lombalgie) à la suite des adaptations nécessaires pour compenser le problème du pied.

Le traitement ostéopathique d’une entorse de cheville est prévu après confirmation du diagnostic et réalisation d’une série de tests fonctionnels.

Il faut faire la distinction entre le traitement aigu des entorses et le traitement en phase tardive ou chronique.

Dans une phase aiguë, l’ostéopathe se concentre sur le traitement spécifique du pied pour ensuite céder la place à une approche globale du patient.

Tout d’abord, le praticien traitera les dysfonctionnements du pied, du genou ou d’autres articulations, causés par des traumatismes, et restaurera ainsi l’équilibre biomécanique. En même temps, il traitera le ligament et les muscles affectés. Enfin, le thérapeute travaillera sur la proprioception.

Dans un premier temps, les techniques indiquées dans la phase aiguë, qui peuvent être utilisées, seront la manipulation articulaire, les techniques articulatoires, le drainage lymphatique, circulatoire, les trigger points, ligamentaires et se terminant par un bandage fonctionnel qui permet au patient de marcher. Les ultrasons et le froid peuvent être utilisés dans cette phase comme anti-inflammatoires.

La prochaine séance sera planifiée en fonction de chaque patient et l’état de mobilité de la cheville, la douleur, la force, la stabilité, etc. seront à nouveau évalués. Le traitement manuel sera poursuivi et d’éventuels déséquilibres causés par la blessure seront recherchés. Ainsi, en plus de l’articulation de la cheville, l’équilibre biomécanique général sera évalué.

Une fois l’intégrité ligamentaire et la fonction biomécanique rétablies, le patient continuera à effectuer des exercices de renforcement des muscles péroniers et des exercices de proprioception précédemment enseignés, afin de récupérer complètement et d’éviter de futures récidives.

Dans le cas d’entorses chroniques qui continuent de causer de la douleur, on retrouve des tissus ligamentaires fibreux et non structurés. On utilise généralement la technique de l’électrolyse percutanée guidée par ultrasons pour obtenir un tissu cicatriciel désorganisé et provoquer une réaction inflammatoire contrôlée afin qu’un nouveau processus de réparation tissulaire puisse être amorcé. Une fois cette technique appliquée, on peut commencer à faire travailler le ligament avec une charge importante afin qu’il puisse retrouver sa fonctionnalité.

Les chaussettes et bas de contention favorisent une meilleure circulation sanguine et offrent un soutien renforcé à la cheville, réduisant ainsi les risques d’entorses et de blessures tout en optimisant la récupération musculaire.